Molière, en se laissant imposer l’extravagant sujet du Festin de Pierre, ne renonça pas du moins à en diminuer, à en pallier la monstrueuse irrégularité ; et, de ce qu’il ne pouvait l’asservir à toutes les lois du théâtre, il n’en conclut pas, comme ses devanciers, qu’il dût l’affranchir de toutes à la fois. […] Pour refuser de voir le doigt de Dieu marqué dans un événement où les lois de la nature sont renversées, pour résister au témoignage de ses yeux et de ses oreilles, et mieux aimer les accuser d’erreur, que de se rendre à l’évidence d’un fait miraculeux, il faut avoir été conduit, par l’abus du raisonnement, à rejeter tout ce qui est d’un ordre surnaturel, et à ne voir dans l’univers que la matière mise en mouvement par sa propre énergie, comme disent les docteurs en athéisme.