Nul temps n’a produit plus de livres critiques ; et quand notre critique s’applique à des œuvres si solidement belles qu’elle ne peut espérer d’y trouver à mordre., elle ne se tient pas pour inutile : elle veut alors se rendre un compte exact de ces chefs-d’œuvre ; après les avoir reconnus inattaquables et s’être assurée qu’ils sont de tout point dignes d’admiration, elle prétend étudier en quoi et par quoi ils le sont : et elle n’est point satisfaite tant qu’elle n’a point démêlé les divers éléments dont se constitue ce tout rare et complexe, le beau. […] On peut dire de l’histoire, bien plus que de la comédie, qu’elle enseigne la morale, que l’historien écrit sous l’empire de certaines idées morales, que ses livres sont de grands tableaux de l’expérience humaine, qui ont par nature une influence morale.