Grimarest lui attribue un revenu moyen de 30, 000 livres, chiffre énorme pour le temps et qu’il faut multiplier par 5 pour évaluer ce qu’il représenterait de nos jours. Il n’est, cependant, pas trop élevé, si l’on considère qu’il touchait quatre parts à son théâtre, parfois même jusqu’à cinq ; or, dans les bonnes années, une part dans la troupe du Palais-Royal allait de 4, 000 à 5, 500 livres. […] Si on lui avoit dérangé un livre, c’en étoit assez pour qu’il ne travaillât de quinze jours. […] L’actif de sa succession fut de 40, 000 livres ; c’était peu pour un homme qui en gagnait annuellement 30, 000. S’il prêtait facilement, il empruntait de même, faisant compte un peu partout : chez l’épicier, pour 115 livres ; chez le rôtisseur, pour 392, etc. ; il laissait 3, 000 livres de petites dettes, contre 1, 771 d’argent comptant.