La Bruyère, qui, je le reconnais, était plus libre dans un livre, que Molière dans son théâtre, a fait un portrait du siècle beaucoup plus noir que Molière et presque on pourrait faire dire à Molière en face de son temps : Mais, les défauts qu’il a ne frappent pas ma vue. […] Il semble ignorant et il faut qu’il le soit et qu’il n’ait jamais lu un livre d’histoire, ni Montaigne, ni du reste rien. […] « Il y a quelques livres répandus dans sa chambre indifféremment. Ouvrez-les : c’est le Combat spirituel, le Chrétien intérieur et l’Année sainte ; d’autres livres sont sous la clef. […] Elle a été jeune, elle a songé à l’amour, elle a lu les livres qui en parlaient ; elle s’est farcie de romans ; appartenant à cette catégorie de lecteurs qui rapportent à eux tout-ce qu’ils lisent et qui, comme les auteurs qui ne peuvent parler que d’eux, se font les saints, non du sermon qu’ils prononcent, mais du sermon qu’ils entendent.