La Société ne demande pas une revue complète des auteurs comiques, encore moins une nomenclature de toutes les productions depuis Molière : ce qu’elle provoque, c’est un examen littéraire et philosophique des œuvres comiques qui ont paru sur notre théâtre avec le plus de succès; c’est une appréciation de l’influence qu’ont exercée à diverses époques les mœurs sur la comédie, et, accessoirement, la comédie sur les mœurs. » Le travail que l’on va lire, conçu d’après ce plan, était destiné au concours ; diverses circonstances ne nous ayant pas permis de le terminer pour l’époque où devaient être déposés les manuscrits, nous en risquons aujourd’hui la publication. […] Les coteries de tous genres, littéraires, scientifiques et politiques, s’en font un moyen d’influence et de succès ; et, ménagée, flattée, courtisée, comme tout ce qui est puissant et redoutable, elle devient bientôt, ainsi qu’on l’a dit une sorte de quatrième pouvoir dans l’État. […] Peut-être nous reprochera-t-on, après la lecture de ce travail, de ne nous être pas assez renfermé dans la question proposée; mais il ne faut pas oublier qu’en prescrivant de rechercher l’influence que les mœurs ont exercée sur la comédie, la Société a entendu provoquer, ce sont les termes exprès de son programme, un examen littéraire et philosophique des œuvres comiques qui ont paru sur notre théâtre, avec le plus de succès, depuis Molière.