Chaque peuple en exprime une idée, chaque homme une lettre ; aucune voix ne J’achève. […] L’enseignement de l’esthétique est confié, dans l’université de Zurich, à un homme de science et d’une portée d’esprit peu commune, mais qui, Germain par sang et digne héritier de Schlegel, fait profession d’un profond mépris pour les lettres romanes et n’a d’admiration que pour les littératures germaniques, dont Shakespeare est, à ses yeux, le plus noble représentant. […] Tout en étant de son siècle et de sa génération, il n’en est pas moins convaincu que le dix-septième siècle a été le grand siècle des lettres françaises; que le nôtre, pour courir après le naturel, a trop souvent été infidèle à la nature, et que le meilleur service à rendre à de jeunes hommes, à leur entrée dans la carrière littéraire, est de faire avec eux une étude sérieuse de ce que l’on nommait naguère la littérature classique de la France.