Boileau, dans une lettre à Brossette, cite les paroles mêmes de M. de Lamoignon : « Avec toute la bonne volonté que j’ai pour vous, dit-il, je ne saurais permettre de jouer votre comédie. […] Il importe peu d’ailleurs que tous ces incidents soient pris au pied de la lettre. […] Si l’on prend à la lettre le principe que la comédie doit toujours faire rire et qu’elle ne blâme que par le ridicule : castigat ridendo , on demanderait alors avec raison si Célimène est comique, puisqu’on ne rit pas d’elle. […] On retrouve encore dans Le Demi-Monde la scène de la jalousie ; de part et d’autre, c’est une lettre compromettante qui met aux prises les deux amants ; de part et d’autre, l’héroïne se joue du héros : d’un côté, en n’avouant rien ; de l’autre, en avouant tout. […] Boileau, lettre à M. le marquis de Mimeure, 4 août 1706.