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100. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Le style de l’Étourdi ne plaisait pas du tout à Voltaire qui y trouvait des fautes contre la langue. Pour Voltaire est faute contre la langue tout ce qui s’éloigne de la langue du xviiie siècle. […] Je reconnais du reste que, même en se plaçant au point de vue de la langue du temps de Molière, il y a des fautes dans l’Étourdi ; mais rien n’est plus juste aussi que cette remarque de Victor Hugo que dans l’Étourdi il y a une langue vive, colorée, heureusement métaphorique, qui tient encore du temps de Louis XIII et qu’on retrouvera moins dans Molière à mesure qu’il avancera. […] La langue de Rabelais n’est pas plus vivante !  […] La langue est un peu crue et verte, mais elle est drue et vigoureuse et il y a peu de vers de comédie plus nerveux et pleins que ceux-ci : Quel plus rare parti pourriez-vous souhaiter ?

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