On disputait sur des riens avec un langage qu’on essayait de rendre le plus relevé possible ; on y avait horreur de ce qui était vulgaire ; parler comme tout le monde était une preuve de manque de délicatesse ; on raffinait à toute heure sur les sentiments et sur les expressions. […] Molière s’est, cette fois, inspiré de Rabelais, dont il faisait ses délices, et auquel il a emprunté trop souvent la crudité de son vieux langage. […] » Si l’auteur eût tenu ce langage il aurait été envoyé immédiatement à la forteresse de Pignerol. […] Une foule d’intrigants se parant d’un titre mensonger, spéculaient sur les dispositions, et, selon le langage des comédies du temps, se brouillaient avec la justice, à force de s’être joués de la crédulité et de la sottise publique. […] Personne n’a su prêter aux paysans un langage plus vrai, et n’a mieux caractérisé cette finesse mêlée de bon sens qui perce sous une enveloppe grossière.