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162. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

Ce penchant, auquel nul écrivain n’échappe, devient un besoin impérieux, irrésistible, quand le cœur a été secoué par ces cruelles émotions qui laissent une trace profonde dans la vie. […] Molière a fait un choix dans ses illusions et ses souffrances, et il n’en laisse voir que ce qui importe à la vérité, et ce qui est compatible avec la dignité de l’art 36  » Comme on l’a très bien remarqué, L’École des maris marque l’avènement de la personnalité de Molière dans son propre théâtre. […] « Les premières paroles qu’elle me dit pour sa défense, ajouta-t-il, me laissèrent si convaincu que mes soupçons étaient mal fondés, que je lui demandai pardon d’avoir été si crédule !... […] Cette scène si émouvante et si vraie, dans laquelle Alceste laisse éclater son désespoir à propos d’une lettre adressée à Oronte, que la perfide Arsinoé lui a remis entre les mains, ne rappelle-t-elle pas cette autre lettre qu’un lâche fit tenir à Molière pour lui prouver l’infidélité d’Armande 42 ?

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