., et il n’a laissé dans mon cœur pour vous qu’une flamme épurée de tout le commerce des sens, une tendresse toute sainte, un amour détaché de tout, qui n’agit point pour soi, et ne se met en peine que de votre intérêt… Je vous ai aimé avec une tendresse extrême ; rien au monde ne m’a été aussi cher que vous ; j’ai oublié mon devoir pour vous, j’ai fait toutes choses pour vous ; et toute la récompense que je vous en demande, c’est de corriger votre vie et de prévenir votre perte. […] mon frère, arrêtez, Et ne descendez point à des indignités ; À son mauvais destin laissez un misérable, Et ne vous joignez point au remords qui l’accable. […] Je ne doute point que les gens que je peins dans ma comédie ne remuent bien des ressorts, et ne jettent dans leur parti de véritables gens de bien, qui sont d’autant plus prompts à se laisser tromper qu’ils jugent d’autrui par eux-mêmes. […] I : À tous les sots caquets n’ayons donc nul égard : Efforçons-nous de vivre avec toute innocence, Et laissons aux causeurs une pleine licence.