Ce qu’il attaque, renverse et laisse sur le carreau, ce n’est pas eux, et ce ne sont pas non plus les idées éternelles de la morale, de la religion, de l’art et de la politique ; c’est le mensonge du Divin. […] » En nous faisant pénétrer jusqu’au fond de la personne de ses héros comiques ou tragiques, Shakespeare ne nous laisse rien voir, rien deviner de la sienne. […] Les Schlegel se sont laissé entraîner trop loin dans la voie de la réaction. […] Et dès lors, ce côté personnel de la passion, qui contredit leur nature divine, se laisse représenter comme une fausse exagération. […] Sur ces limites extérieures, loin de laisser ses figures, dépourvues du prestige poétique, s’absorber dans l’étroitesse de leurs idées, Shakespeare leur donne d’autant plus de verve et d’imagination.