Après le Fagotier et M. de Pourceaugnac, ces deux pièces où dans l’une on force un homme à être médecin, et dans l’autre on veut qu’un bon vivant soit malade, il ne restait plus qu’à peindre les travers d’un malade imaginaire. […] « C’est un caractère d’homme tout particulier : il a, comme je vous l’ai dit, cinq ou six commerces avec autant de belles, il leur promet tour à tour de les épouser, suivant qu’il a plus ou moins d’affaires d’argent ; l’une a soin de son équipage, l’autre lui fournit de quoi jouer , celle-ci arrête les parties de son tailleur, celle-là paie les meubles de son appartement, et toutes ses maîtresses sont comme autant de femmes qui lui font un gros revenu. » Le caractère est joli, assurément ? […] Dans cette pièce, on voit deux femmes qui, ne pouvant plus arracher d’argent à leurs époux, choisissent chacune pour caissier le mari l’une de l’autre, et le paient d’espérances trompeuses.