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110. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

L’une est en activité d’emploi, l’autre en disponibilité ; car la pruderie est bien moins pénitence que regret du passé : en ayant l’air de renoncer au monde, elle se venge de l’oubli qui l’irrite. […] Mais un jour l’une d’elles le reconnaît, l’injurie et le malmène, en place publique. […] Il se garde bien d’afficher sa haire et sa discipline : il lui suffit de laisser soupçonner qu’il use de l’une et de l’autre. […] L’une, aussi franche que la fille cadette de Chrysale, se moque des mines de Climène dont la pruderie voit des impuretés dans les plus innocentes syllabes. […] Aussi l’adorable Henriette courrait-elle risque d’être sacrifiée à un faquin, si la Providence, sous les traits d’Ariste, ne venait, par un coup de théâtre, sauver l’une et confondre l’autre.

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