L’établissement de cette nouvelle troupe de comédiens n’eut point de succès, parce qu’ils ne voulurent pas suivre les avis de Molière, qui avait le discernement et les vues beaucoup plus justes, que des gens qui n’avaient pas été cultivés avec autant de soins que lui. […] Ce bienfait assura Molière dans son travail ; il crut après cela qu’il pouvait penser favorablement de ses Ouvrages, et il forma le dessein de travailler sur de plus grands caractères, et de suivre le goût de Térence un peu plus qu’il n’avait fait : il se livra avec plus de fermeté aux Courtisans, et aux Savants, qui le recherchaient avec empressement : on croyait trouver un homme aussi égayé, aussi juste dans la conversation qu’il l’était dans ses pièces, et l’on avait la satisfaction de trouver dans son commerce encore plus de solidité que dans ses Ouvrages.