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127. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Telle que vous pouvez la juger d’après l’incomparable chef-d’œuvre qui en est résulté, vous la tenez certes pour une des plus hardies qu’aucun poète ait jamais tentée en aucun temps : eh bien ! […] Jugez ce qu’il eut , fait pendant les troubles mêmes, nombrez ses trahisons, calculez combien de fois Orgon aurait été vendu par lui ; appréciez, s’il se peut, la marche de ses intrigues et l’infatigable va-et-vient de son dévouement promené d’un parti à l’autre ! […] Ceux du parti, qui étaient d’esprit indulgent et commode, en jugeaient ainsi, mais l’opinion de nos rigoristes était tout autre. […] C’est tout à fait 1 histoire de don Juan et de l’apparition du Commandeur, ainsi que vous allez en juger, d’après quelques fragments que j emprunterai au texte encore aujourd’hui en cours, et qui, moins vieux de forme que celui dont Roquefort a cité une partie dans son Glossaire, peut être à peu près contemporain de Molière : c’est ce qu’il nous faut. […] Il ne le fut que trop, vous en jugerez bientôt, car sa comédie n’est que trop italienne.

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