Depuis deux siècles on réimprime, on juge, on critique ses œuvres ; on retrace sa vie, on joue ses pièces sur le théâtre. […] Plusieurs membres de cette famille avaient fourni des juges et des consuls à la ville de Paris. […] Les fournisseurs n’étaient pas payés ; Jean-Baptiste Poquelin, sieur de Molière, répondant pour tous, fut arrêté et emprisonné au Grand-Châtelet au commencement du mois d’août 1645, en vertu d’une sentence donnée par les juges consuls par défaut contre lui, au profit d’Antoine Fausser, maître chandelier, et faute de payement de la somme de cent quinze livres d’une part, et de vingt-sept livres d’autre part. […] À la date du 12. avril 1657, Madeleine Béjart est probablement à Nîmes, où une commission est donnée « par Pierre Le Blanc, juge pour le roi en la cour de Nîmes », le 12 avril 1657, à l’effet de poursuivre le remboursement de l’obligation de 3200 livres souscrite par Antoine Baratier, à Montélimart, le 18 février 1655. […] La Guerre comique ou la Défense de l’École des femmes, par le sieur de La Croix (février 1664), est une apologie : Apollon, pris pour juge, prononce un arrêt en faveur de la pièce de Molière.