Mais on ose dire que Plaute n’a point assez profité de cette situation, il ne l’a inventée que pour la manquer ; que l’on en juge par ce trait seul : l’amant de la fille ne paraît que dans cette scène ; il vient sans être annoncé ni préparé, et la fille elle-même n’y paraît point du tout. […] Qui croirait que le succès de cette admirable pièce eût été balancé par celui d’une comédie qu’on appelle La Femme juge et partie, qui fut jouée à l’hôtel de Bourgogne aussi longtemps que Le Tartuffe au Palais-Royal ? Montfleuri, comédien de l’hôtel de Bourgogne, auteur de La Femme juge et partie, se croyait égal à Molière ; et la préface qu’on a mise au devant du recueil de ce Montfleuri, avertit que M. de Monfleuri était un grand homme. Le succès de La Femme juge et partie, et de tant d’autres pièces médiocres, dépend uniquement d’une situation que le jeu d’un acteur fait valoir. […] On représenta sur le théâtre de l’hôtel de Bourgogne, à la suite de La Femme juge et partie, La Critique du Tartuffe.