La Moliere en pleurant luy fit une espece de confidence des sentimens qu’elle avoit eu pour le Comte de Guiche, dont elle lui jura que tout le crime avoit été dans l’intention, & qu’il falloit pardonner le premier égarement d’une jeune personne, à qui le manque d’experience fait faire d’ordinaire ces sortes de demarches ; mais que les bontez, qu’elle reconnoissoit qu’il avoit pour elle, l’empescheroient de retomber dans de pareilles foiblesses. […] Son pere – – – – le fit solliciter par tout ce qu’il avoit d’amis de quitter cette pensée, & n’aiant pu rien gagner par leurs remontrances, ni par les promesses qu’ils lui firent de sa part, il lui envoia le maître chez qui il l’avoit mis en pension pendant les premieres années de ses études – – – – – ; mais bien loin que le maître lui persuadât de quitter la profession de Comedien, le jeune Moliere lui persuadât d’embrasser la même profession. – – – – Sa trouppe étant formée il alla jouer à Rouen & de là Lyon, où aiant plu au Prince de Conti, &c 35. […] Voiez Pline le jeune, Epist.