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76. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Les ressorts en sont cachés, et la machine en produit un mouvement plus brillant : la confidence que fait Horace au jaloux Arnolphe, toujours la dupe, malgré ses précautions, D’une jeune innocente, et d’un jeune éventé ; le caractère inimitable d’Agnès ; le jeu des personnages subalternes, tous formés pour elle ; le passage prompt et naturel de surprise en surprise, sont autant de coups de maître. […] « À la moitié du second acte, par exemple, le poète espagnol amène une fête, ou un jeu dans le goût de sa nation, et dont voici les principales règles. […] Le prince ne manque pas de lui représenter que ce n’est que pour mieux observer les règles du jeu qu’il a parlé de la sorte, et que ce ne sont point ses véritables sentiments qu’il a exprimés. […] Molière lui-même ne conseille de lire cette comédie qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu de théâtre 1. […] Ce fut à cette foire Saint-Germain que Raisin fit paraître une épinette à trois claviers, parce que sa fille se trouva en état de jouer, ainsi que ses deux garçons ; voici de quelle manière ce jeu s’exécutait, suivant le récit de Grimarest.

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