Molière, pour varier les plaisirs des spectateurs, composait à la hâte de petites pièces bouffonnes, qui étaient jouées à l’improvisade, comme les farces italiennes, dont elles n’étaient souvent qu’une imitation. […] La troupe de Molière jouait les mardis, les jeudis et les samedis, et les Italiens les autres jours. […] La troupe italienne partagea aussi cette salle avec la troupe de Molière, qui jouait les mardis, les vendredis et lesdimanches. Molière, quoiqu’il eût quelquefois le dépit de voir le public délaisser ses chefs-d’œuvre, et courir en foule aux bouffonneries de Scaramouche, n’en vivait pas moins en bonne intelligence avec les comédiens italiens. […] Après le départ des comédiens français, la salle fut occupée par les comédiens italiens jusqu’en 1697, époque où leur théâtre fut fermé par ordre du roi.