L’ambition désordonnée qui se sacrifie des vies humaines par milliers, le fanatisme, l’insolence des financiers, la platitude des courtisans, la calomnie, la brutalité, l’insensibilité des grands à l’égard du peuple, les basses complaisances des pieds plats, l’envie, l’intrigue, la malhonnêteté en affaires, l’égoïsme, l’esprit vindicatif, la férocité, le jeu ; j’en oublie. […] Par là, par l’intention d’imiter fidèlement la nature, s’expliquent, dans le théâtre de Molière, la subordination des situations aux caractères, la simplicité de ses intrigues, l’insuffisance de ses dénouements qui, justement, parce qu’ils n’en sont point, ressemblent d’autant plus à la vie où rien ne commence et rien ne finit. » Ceci ne prouve point du tout que Molière veut qu’on obéisse, dans la vie, aux suggestions de la nature ; il prouve seulement que, comme auteur, il veut peindre la vie telle qu’elle est, plutôt que suivre son imagination ; ceci n’a absolument aucun rapport avec la question posée.