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139. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Dans une petite pièce intitulée Le Combat des Montagnes, il introduit un certain M. […] Dans cette pièce, intitulée Les Indépendants, il met en scène un de nos fiers représentants, un rude défenseur de nos droits et de nos libertés, heurtant tout le monde, ne pensant jamais comme ses collègues, et qui, du moment où l’on est de son avis, n’en est plus par amour pour l’indépendance ; pusillanime au fond cependant, et n’osant point ne pas assister à certaine réunion politique, dans la crainte de déplaire aux gens de son parti ; ambitieux aussi et résigné, s’il le faut, dans son dévouement à la chose publique, à porter les chaînes du pouvoir et à devenir ministre. […] En effet, j’observe que ces gens si paisibles sur les injustices publiques sont toujours ceux qui font le plus de bruit au moindre tort qu’on leur fait, et qu’ils ne gardent leur philosophie qu’aussi longtemps qu’ils n’en ont pas besoin pour eux-mêmes. » C’est d’après cette donnée que Fabre d’Églantine a composé un ouvrage qu’il n’a pas craint d’intituler Le Philinte de Molière, bien qu’il ne soit en réalité que le Philinte de Rousseau.

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