C’est ainsi à peu près qu’un beau portrait de Vandick, représentant un, personnage qui depuis longtemps n’est plus et dont le souvenir même n’excite aucun intérêt, est toujours d’un grand prix aux yeux des connaisseurs, qui savent y admirer la correction et la fermeté du dessin, l’éclat et la vérité de la couleur, l’air de nature et de vie, enfin l’art et la main d’un grand maître. […] De l’intérêt, mais du romanesque ; de la grandeur, mais de l’enflure ; de l’esprit, mais de la subtilité, tels étaient les qualités et les défauts qu’offraient les originaux, et que ne reproduisaient pas toujours également les imitations. […] La passion, disons mieux, le travers qui distingue le personnage principal est essentiellement du domaine de la comédie ; et, d’un autre côté, la condition élevée de tous les personnages, et les intérêts politiques dont le jeu se mêle aux mouvements de la jalousie, donnent à l’ensemble de la composition ce caractère de grandeur et de noblesse que, dans le langage de tous les arts, on est convenu d’appeler héroïque.