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12. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

En présence de doctrines pareilles, la tâche du jeune professeur est de combattre les préjugés de la science aussi bien que ceux de l’ignorance, de faire aimer de ses élèves les chefs-d’œuvre de la littérature française et de leur en inspirer l’intelligence avec le goût. […] Mais il y a cette grande différence que Corneille ne songeait qu’à la liberté individuelle, tandis que Schiller, toujours philosophe, s’inspirait de ses théories sur l’éducation générale de l’humanité, et songeait soit à la liberté politique, soit à celle de la pensée. […] Elle n’enseigne pas, elle inspire. […] Rambert6, non pas inspirer le goût, mais l’inculquer ; on a réduit l’art en préceptes, et pour l’art, comme pour la religion, pour les choses qu’il est le moins possible de réglementer, pour deux puissances divines, qui perdent tout en perdant la liberté, ou a fait... des catéchismes. […] Molière, pour atteindre à ces types immortels qui dominent et couronnent son œuvre, ne s’inspira que de lui-même et n’eut d’autre maître que son cœur. » Le premier de ces types est Tartufe.

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