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100. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Il y a même un passage où il indique clairement Shakespeare en parlant des Anglais « qui se sont élevés contre nos héros de comédie, galants à propos et hors de propos, et poussant à toute outrance les sentiments tendres ! » Il indique aussi, comme bien supérieures à la tragédie de Racine, les tragédies de Sophocle qui avaient laissé l’amour à la comédie, « comme une passion qui ne pouvait soutenir le sublimité et la grandeur du tragique !  […] s’il n’est pas défendu à la critique d’indiquer le sommeil d’Homère, à plus forte raison il lui est permis de se brûler les mains (elles n’ont pas de manchettes) pour tirer du néant quelque brouillon qui va périr. […] Dans cette esquisse folle, plus voisine du tréteau que du théâtre régulier, n’attendez ni un plan tracé à l’avance, ni un but nettement indiqué, ni un vice signalé, ni une leçon, ni une moralité, ni rien de ce que sera la comédie un peu plus tard. — Je vous l’ai dit, nous ne voulons pas faire une comédie ; nous voulons seulement vous plaire et vous amuser, Messeigneurs. […] Le bretteur Alcidas, est descendu au dernier degré du gentilhomme perdu de vices et de misères ; — c’est Molière qui l’a indiqué le premier, anticipant ainsi sur la société du siècle suivant !

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