Cette prévention s’imprima tellement dans son esprit, qu’il ne restait dans la boutique qu’avec chagrin : De manière que revenant un jour de la Comédie, son père lui demanda pourquoi il était si mélancolique depuis quelque temps ? […] Aussi ne la fit-il pas imprimer ; et on ne l’a ajoutée à ses Ouvrages qu’après sa mort. […] Et Molière eut la prudence de ne point faire imprimer cette pièce, dont on fit dans le temps une très mauvaise Critique. […] Cette pièce ne relevait pas à la vérité le mérite de son Auteur ; Molière le sentit lui-même, puisqu’en la faisant imprimer il prévient son Lecteur sur le peu de temps qu’il avait employé à la faire, et sur le peu de plaisir qu’elle peut faire à la lecture. […] Molière qui en fut irrité envoya chercher son Libraire, le gronde de ce qu’il avait imprimé cette rapsodie sans sa participation, et lui défendit de vendre aucun exemplaire de sa pièce où elle fût, et il brûla tout ce qui en restait ; mais après sa mort on l’a réimprimée.