Brueys et Palaprat l’ont fort embelli; mais les scènes principales et plusieurs des meilleures plaisanteries se trouvent dans le vieux français de la farce de Pierre Patelin, imprimée en 1656 sur un manuscrit de l’an 1460, sous ce titre: Des tromperies, finesses et subtilités de maître Pierre Patelin, avocat. […] Si l’on n’était convaincu par des exemples très-récents que des gens qui impriment journellement savent pas même de quels auteurs a parlé Boileau dans l’Art poétique, on ne concevrait pas que dans une feuille périodique on ait attribué tout à l’heure à un avocat de nos jours, comme une chose toute nouvelle, un trait si frappant d’une pièce aussi connue que l’Ésope à la cour, de Boursault. […] Observons encore combien tout change avec le temps, les circonstances et les personnes, puisque cette mauvaise philosophie de Regnard n’a pas produit le plus petit scandale, et qu’on a imprimé, avec approbation et privilège du roi, cette même pièce où l’on avance que tout est incertain, et que, sur toutes les matières de métaphysique et de morale, Une femme en sait plus que toute la Sorbonne.