C’est un homme unique ; ses pièces touchent à la tragédie, elles saisissent et personne en cela n’ose l’imiter… Tous les ans, je lis quelques pièces de Molière, de même que de temps en temps je contemple les gravures d’après de grands maîtres italiens. […] Mais, encore un coup, que Molière dépasse ceux qu’il imite ! […] Une chose à noter, c’est que Molière était excellent pour contrefaire et, comme on dirait aujourd’hui, imiter les acteurs. […] Molière ne se contentait point d’imiter les acteurs, ses rivaux ; il avait une certaine habileté pour le pastiche et prenait un certain plaisir à parodier les poètes prétentieux de son temps. […] Mais imiter, mais vêtir à l’allemande, à l’espagnole ou à l’italienne la pensée française, c’était une autre espèce d’apostasie.