Mais si Pourceaugnac, Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade imaginaire, avec leurs purs ébats et leur délirante ébriété, nous rappellent le rire inextinguible des dieux homériques, le lyrisme exhilarant d’Aristophane ou de Rabelais, et les étincelantes fantaisies de Shakespeare, il demeure avant tout peintre de la nature humaine dans le sens le plus large et le plus libre. […] Il venait de composer Le Malade imaginaire 31 où il jouait le rôle d’Argan, lorsqu’à la quatrième représentation, le vendredi 17 février 1673, il se sentit plus incommodé que de coutume. […] C’est ainsi que, dans les chœurs bouffons de M. de Pourceaugnac et du Malade imaginaire, Molière riait encore, au moment où il se mourait déjà. […] Quand la fine mouche lui fait le compte de la dot imaginaire que lui vaudront les vertus de Marianne, il n’entre pas dans ces calculs. […] La Princesse d’Élide, Le Mariage forcé, L’Amour médecin, Le Ballet des muses, Mélicerte, Le Sicilien, George Dandin, 1668, M. de Pourceaugnac, 1669, Les Amants magnifiques, 1669, Psyché, Scapin, La Comtesse d’Escarbagnas, Le Malade imaginaire.