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61. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Bouhours‌ 16 par le jugement avantageux qu’il semble en avoir fait dans le monument qu’il a dressé à sa mémoire, où, après l’avoir appelé, par rapport à ses talens naturels, Ornement du théâtre, incomparable acteur, Charmant poète, illustre auteur, il ajoute, pour nous précautionner contre ses partisans et ses admirateurs, et pour nous spécifier la qualité du service qu’il peut avoir rendu aux gens du monde : C’est toi dont les plaisanteries Ont guéri des marquis l’esprit extravagant. […] On doit rendre justice au mérite dans quelque sujet qu’il se trouve, en mettant dans tout leur jour les excellens ouvrages des plus illustres auteurs et y substituant à la place de la fiction toutes les aparences de la vérité par une charmante illusion. […] Lettre sur la vie et les ouvrages de Molière et sur les comédiens de son temps (mai 1740) Puisque vous n’êtes point rebuté, Monsieur, de ce que je vous ai déjà écrit notre illustre poète Comique, et sur lequel vous me pressez encore, je vais satisfaire du mieux que je pourrai à votre envie. […] Ces deux illustres comediens s’attiroient l’estime et l’amitié du public, qui, par le profond silence qu’il observoit lorsqu’ils paroissoient, marquoit bien le cas qu’il en faisoit.

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