L’Auteur ignore le cérémonial. » Si mon Censeur avait dit que l’on était accoutumé à ne point donner du, Monsieur, à Molière ; que j’aurais bien fait de suivre l’usage ; et que ce n’est point par mépris pour cet Illustre Auteur que cet usage s’est établi, j’aurais passé condamnation de cette Critique. […] Enfin il suffit que ç’ait été un Auteur illustre, et qu’il ait été honoré de l’estime et des bienfaits du Roi pour justifier les égards que j’ai eus pour lui. […] Mais ne trouvera-t-on point étonnant que mon Critique, qui paraît avoir de l’esprit, s’efforce d’abaisser Molière par sa naissance, par sa profession, par sa conduite, et par ses sentiments ; qu’il méprise Baron, qu’il en veuille à sa sincérité, deux hommes illustres cependant chacun en son genre ; et qu’il prenne si fortement le parti des restes de leur troupe. […] En vérité je ne saurais comprendre l’Auteur de la Critique, je ne puis le définir : Il fait l’honnête homme, et il veut que de sang-froid je nomme une personne, illustre, dit-il, aujourd’hui, qui chaussa autrefois Molière si étourdiment à l’envers : Ou l’Histoire qu’il nous fait de ce grand Homme est vraie, ou elle ne l’est pas. […] Il devait observer à la simple lecture, que l’Ouvrage qu’il cite à son occasion, comme vrai, déshonorait la mémoire d’un Auteur illustre ; comme faux, faisait tort au jugement de l’Auteur du Dictionnaire.