Il fut plus encouragé par cette idée, que retenu par les préjugés de son siècle. […] Mais les Adelphes ont fourni tout au plus l’idée de l’École des maris. […] Il y a des pays où l’on n’a pas l’idée qu’une comédie puisse réussir en vers ; les Français au contraire ne croyaient pas qu’on pût supporter une longue comédie qui ne fût pas rimée. […] On comprit alors qu’il peut y avoir de fort bonnes comédies en prose, et qu’il y a peut-être plus de difficulté à réussir dans ce style ordinaire où l’esprit seul soutient l’auteur, que dans la versification, qui par la rime, la cadence et la mesure, prête des ornements à des idées simples que la prose n’embellirait pas. Il y a dans L’Avare quelques idées prises de Plaute, et embellies par Molière.