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143. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Quand on jouait le Misanthrope, à la cour, il n’était personne qui ne nommât tout bas M. de Montausier, l’honnête censeur des mœurs, mis en scène sous le nom d’Alceste ; et le ridicule d’Oronte, le métromane, faisait rire en même temps tous les familiers du duc de Saint-Aignan, tous ses bons amis, heureux de se venger des ennuis du personnage, en s’amusant de son portrait. […] Il gourmande la froideur de ces âmes mollement honnêtes, qui, faute de donner quelque ressort à leur honnêteté, l’annihilent, pour ainsi dire, et en perdent le mérite, parce qu’il ne savent pas en montrer la force. […] Gaultier fut un bon et honnête mari. […] Or, Molière fut là le plus honnête des emprunteurs.

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