/ 153
82. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

Enfin, les mules ou les chevaux pacifiques sur lesquels ils parcouraient les rues de Paris ; l’habit de forme et de couleur doctorale dont ils étaient sans cesse affublés ; le grec et le latin dont ils lardaient leurs moindres discours, tout leur donnait cette physionomie pédantesque, qui peut bien imprimer quelque respect à l’ignorante multitude, mais qui ne manque jamais d’exciter la risée des hommes éclairés. […] Dans l’un, comme dans l’autre, Myrtil et Mélicerte devaient être reconnus pour des enfants nés d’un sang illustre, que des motifs de politique avaient fait élever sous des habits de bergers, et qui s’étaient aimés, dans cette obscure condition, comme s’ils eussent pu deviner qu’ils étaient faits l’un pour l’autre ; mais il n’est pas certain que cette combinaison, assez commune dans les grands romans du temps, ait été fournie à Molière par le roman de Cyrus.

/ 153