Là fermentaient encore les vieilles passions de la Ligue, mais si usées, qu’elles n’étaient plus que des ridicules ; là près de la gravité plaisante des débris de l’ancien règne, s’agitait étourdiment la frivolité un peu lourde des courtisans ultramontains ; les beaux-arts, presque méconnaissables, se mêlaient à toutes les affaires ; deux partis conspiraient encore au milieu des fêtes, et la France allait voir bientôt des guerriers en habits de bal, des combats livrés en cadence, et des villes prises au son du violon. […] Boileau nous a laissé le tableau de ce qui se passait à ces premières représentations : L’ignorance et l’erreur à ses naissantes pièces, En habit de marquis, en robes de comtesses. […] Ils regardaient tous ce bon accueil comme la fortune de Baron, qui ne fut pas plus tôt arrivé chez Molière, que celui-ci commença par envoyer chercher son tailleur pour le faire habiller (car il était en très mauvais état), et il recommanda au tailleur que l’habit fût propre, complet, et fait dès le lendemain matin. […] Elle vint et joua le rôle en habit de ville, parce qu’on ne voulut pas lui donner le temps d’en changer.