/ 187
16. (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76

Ses héros ont des tics, des ridicules ; il crée un beau visage, mais il y place une verrue : telle est l’humanité. […] Alceste n’est pas comme les héros de Corneille, un composé d’une ou deux qualités éminentes, il a des défauts et il a aussi des qualités secondaires. — C’est non seulement un homme de génie, mais c’est encore un homme d’esprit et de goût. […] Mais Rousseau élève la voix ; il accuse l’auteur d’avoir fait de Philinte son héros, tandis qu’il ridiculise Alceste : combattre ainsi Molière, c’était presque le comprendre. […] Rousseau, lui-même, le critique du Misantrope et de l’Alceste du 18e siècle, fut-il plus exempt d’inconséquences et d’écarts que le héros de Molière ; et dans les salons de Mesdames d’Houdetot ou d’Épinai, était-il moins ridicule qu’Alceste aux pieds de Célimène ?

/ 187