/ 109
68. (1900) Molière pp. -283

Je vous parlais tout à l’heure de tradition ; mais dans l’ancienne France, dans la France littéraire, l’admiration de parti pris, l’admiration absolue et un peu vague n’était guère de tradition surtout à l’égard de Molière. […] Quoi qu’il en soit, Molière éprouva pour elle une de ces passions furieuses d’arrière-jeunesse auxquelles on ne peut guère s’abandonner sans y engager sa vie tout entière, et cette passion fut le tourment de sa vie. […] L’amour, la colère, l’envie, l’orgueil, tout cela se faisait déjà sentir sous la tente des patriarches ; et Noé ne me paraît guère avoir construit l’arche que pour les sauver du déluge. […] « Si les filles qu’on sacrifie tous les jours avaient la résolution de dire ce qu’elles pensent, les couvents ne seraient guère peuplés. » De qui est-ce ? […] Il n’existe plus guère ; on n’en fait plus du moins, maintenant, un usage général, il a disparu, ou à peu près, de nos mœurs.

/ 109