/ 109
18. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

Ceux de Flandre, de Hollande, d’Allemagne, de Pologne, de Suède, sont d’un autre ton, mais pourtant ne contiennent guère que des notions générales qui se rencontrent partout ailleurs. […] Ce sont des épîtres et des satires remplies d’imitations des anciens, et surtout d’Horace et de Juvénal: la versification en est souvent négligée, prosaïque, incorrecte ; il y a même des fautes de mesure et de fausses rimes, qui font voir que l’auteur, devenu poète par instinct, n’avait guère étudié la théorie de l’art des vers ; mais parmi tous ces défauts il y a des vers heureux et des morceaux faciles et agréables. […] La ressemblance ne produit guère dans Plaute que des friponneries assez froides; dans Regnard elle produit une foule de situations plus réjouissantes’ les unes que les autres. J’avoue que cette ressemblance n’est guère vraisemblable, et qu’en la supposant aussi grande qu’elle peut l’être, le contraste du militaire et du provincial dans le langage et les manières est si marqué, qu’on ne peut pas croire que l’œil d’une annuité puisse s’y tromper.

/ 109