Un législateur qui le fait rire, qui le corrige en l’amusant, le plus joyeux des législateurs, élevé à la toute puissance par lu grâce de son génie et de sa gaîté ? […] Corneille avait peint l’amour héroïque, Molière peignit l’amour aimable dans ses caprices, dans ses jeux, dans sa grâce, et jusque dans ses emportements. […] Comment se serait-elle montrée ingrate, cette dont le naturel, la grâce, l’intelligence exquise, étaient devenus comme la seconde couronne du poète. […] Enfin, en descendant des vices aux travers, Tous les faux sentiments sont par lui découverts : Le Bourgeois, dédaignant les vertus paternelles, Cherche parmi les grands de dangereux modèles, Le Valet qui naquit probe, sincère et bon, Veut imiter son maître et devient un fripon ; Le Médecin, gonflé d’orgueil et d’ignorance, Assassine les gens au nom de la science ; Dans sa prose ou ses vers un mauvais Écrivain Substitue à la langue un jargon fade et vain ; Et la Femme, suivant de pédantesques traces, Immole aux faux savoir son esprit et ses grâces !