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154. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

De toutes les pièces de Molière, Dom Juan est assurément celle qui convient le mieux à nos goûts et à nos idées. […] Nous poussons parfois un peu trop loin le goût des comparaisons et volontiers nous faisons crédit à nos aïeux des passions qui nous agitent. […] Encore un coup, ce n’était pas le goût des discours et le prurit de la langue qui poussaient Molière à parler en public, mais l’âpre besoin d’expliquer ses idées et son but. […] C’est à la faveur de ces sortes de compositions que le gros des spectateurs avait pris goût pour l’auteur, et plus de gens vont à la comédie pour rire qu’il n’y en a pour admirer. » Certes. […] En rappelant ce souvenir, je n’ai pas la pensée d’obscurcir la gloire du père de la Comédie-Française, je tiens à dire simplement que le ridicule qu’on donne aux Limousins est la meilleure preuve de la délicatesse de leur goût et de la sûreté de leur jugement.

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