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158. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Disons seulement que, pendant les quinze années qui précédèrent sa mort, la verve de Molière ne cessa pas de déborder à flots pressés pour suffire avec une libéralité vraiment merveilleuse aux exigences les plus diverses, aux ordres du roi comme aux plaisirs du public, aux intérêts de sa troupe comme à ceux de sa gloire. […] Sa mort Parvenu au comble de son art et de sa gloire, recherché par les plus grands seigneurs, mandé fréquemment par la Rochefoucauld, le cardinal de Retz, et M. le Prince auxquels il donna la primeur des Femmes savantes et du Bourgeois gentilhomme, aimé du Roi qui le fit asseoir à sa table, et daignait être le parrain de son premier enfant30, Molière, dans tout l’éclat de sa faveur, aurait pu siéger à l’Académie française qui lui fit offrir un fauteuil par l’entremise de Boileau. […] Donc, s’il faut admirer chez Plaute la verve du dialogue, ne lui demandons point une profondeur d’observation qui est la gloire de Molière. […] mais pour l’homme fait, son théâtre vaut l’école de la vie ; et c’est sa gloire. […] Tiré du poème intitulé La Gloire du Val-de-Grâce, 1669.

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