Mais les filles peuvent naître coquettes, et même elles naissent toutes coquettes, dans un sens qu’il est à propos de déterminer, « Les filles, dit Fénelon20, naissent avec un désir violent de plaire ; les chemins qui conduisent les hommes à l’autorité et à la gloire leur étant fermés, elles tâchent de se dédommager par les agréments de l’esprit et du corps ; de là vient qu’elles aspirent tant à la beauté et à toutes les grâces extérieures, et qu’elles sont si passionnées pour les ajustements ; une coiffe, un bout de ruban, une boucle de cheveux plus haut ou plus bas, le choix d’une couleur, ce sont pour elles autant d’affaires importantes. […] Voulez-vous la voir à l’œuvre dans une circonstance plus grave encore et sortir à sa gloire d’une des situations les plus difficiles qui furent jamais ? […] La vérité partage avec le génie le privilège de ne vieillir jamais : aussi sa gloire populaire se rajeunit-elle avec les années.