En vain Ménandre, en vain Térence et Molière ont apporté à cette œuvre brutale, les élégances de leur génie et la politesse de leur esprit, l’œuvre en elle-même est restée une œuvre un peu au-dessous de la philosophie et de la morale la plus facile, c’est-à-dire une œuvre ouverte aux plus violentes et aux plus irrésistibles passions. […] En un mot, si vous voulez que votre héros, malgré tout son génie, soit quelque peu supportable, au nom de ce que vous avez de plus cher, au nom de Tartuffe, au nom du Misanthrope, au nom du Festin de Pierre, au nom des vingt-deux ou vingt-trois comédies de Molière, n’en parlez plus ! […] La ville et la cour avaient les yeux fixés sur eux ; ils vivaient avec Molière, ils créaient avec lui ses comédies ; ils étaient les instruments immédiats de cet infatigable génie ; chaque jour leur amenait un nouveau chef-d’œuvre, une plaisanterie nouvelle, un personnage nouveau.