Il ne s’ensuit nullement qu’elles manquent d’agrément ; loin de là : elles offrent le plus vif attrait à la curiosité littéraire, elles renferment surtout l’histoire littéraire d’un si grand jour qu’elles pourraient être appelées les Mémoires de la littérature française. […] Nous aurons maintenant des classiques français édités avec le même soin et la même exactitude que les œuvres de la littérature grecque, et romaine. […] Mais peut-être est-ce là un regret injuste et vain ; peut-être le génie français ne pouvait-il arriver à toute sa perfection que dans une forme logique et régulière ; peut-être est-ce cette forme si nue et si sévère qui a obligé nos poètes à porter tous leurs efforts sur l’analyse savante des mœurs et des caractères. […] Il est vrai que les deux pièces françaises, imitées de l’Italie et antérieures à Molière, œuvres de Dorimond et de Villiers, portent aussi le titre d’Athée foudroyé, mais ce nom est remplacé quelquefois par celui de Fils criminel, et dans l’analyse qui nous est donnée de ces deux pièces par M. […] On sait que Fénelon, dans sa Lettre à l’Académie française, reprochait à Molière d’avoir donné « un tour plaisant au vice et une austérité ridicule à la vertu ».