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8. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Rien, mon frère… il ne faut que demeurer en repos. […] De toutes amitiés il détache mon âme ; Et je verrais mourir frère, enfant, mère et femme, Que je m’en soucierais autant que de cela… On croirait entendre là, si j’ose me servir ici de cette expression, comme une « parodie » des propos jansénistes. […] Chrysale abdiquerait entièrement son autorité de chef de famille, s’il n’était vigoureusement exhorté par son frère, soutenu par sa servante. […] On ne saurait certes mieux rappeler et proclamer à quel point l’autorité ferme et résolue du père est indispensable au bonheur de cette famille, mais cette haute leçon perd toute apparence dogmatique et didactique, quand elle est donnée par un frère auquel son cœur et sa raison dictent à la fois ce qu’il dit. […] Il laissera sa fille Élise exposée aux entreprises de Valère. — Monsieur Jourdain, en proie à la folie des grandeurs, délaisserait sa femme et donnerait sa fille au grand Turc, sans y attacher d’autre importance. — Un amoureux au désespoir, une fille cloîtrée, une autre déshéritée, deux frères brouillés, une intrigante maîtresse du logis !

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