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15. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

On dit que le meilleur frère est las au bout d’un mois de donner à manger à son frère ; mais ceux-ci, plus généreux que tous les frères qu’on puisse avoir, ne se lassèrent point de me voir à leur table tout un hiver. […] Cependant, comme dit La Grange dans son registre, « le sieur de Molière et sa troupe arrivèrent à Paris au mois d’octobre 1658 et se donnèrent à Monsieur, frère unique du Roi, qui leur accorda l’honneur de sa protection et le titre de ses comédiens, avec 300 livres de pension pour chaque comédien. […] Madeleine Béjart avait couru la province avec ses deux frères avant de se hasarder avec Molière. […] Item ladite damoiselle testatrice donne et lègue au sieur Louis Béjart, son frère, la moitié d’une place sise au faubourg Saint-Antoine lès Paris, grande rue dudit lieu, à elle appartenant, savoir : moitié de ladite moitié de son chef, comme héritière des défunts sieur et damoiselle ses père et mère, et l’autre moitié de ladite moitié comme l’ayant acquise dudit sieur son frère, à la charge et condition expresse qu’en cas qu’il veuille disposer par vente, échange ou autrement, de ladite moitié donnée, il ne le pourra faire qu’au profit de l’une des damoiselles de la Villaubrun et de Molière, ses sœurs. […] Nicolle Gassot Du Croissy prit le parti du théâtre comme son frère, et devint : Mlle de Bellerose.

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