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162. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

J’ai parlé tout à l’heure de Laforêt; tout le monde sait que Molière la consultait sur ses pièces; il voulut un jour éprouver son bon sens, il lui lut, comme de lui, une comédie de Brécourt ; mais, à chaque parole, « ce n’est pas vous, s’écriait-elle, qui avez fait cela. » Cette bonne femme n’eut pas seulement sur Molière l’influence d’un excellent critique, elle lui fournit aussi ces admirables types de Madame Jourdain et de la nourrice Jacqueline dans le Médecin malgré lui. […] Au commencement de 1670, le roi voulant de nouveau donner à sa cour un spectacle extraordinaire, et qui réunît tout ce que le théâtre pouvait fournir de divertissements, choisit pour sujet, afin de pouvoir lier ensemble tant de choses diverses, deux princes rivaux qui, dans le champêtre séjour de la vallée de Tempé, où l’on doit célébrer la fête des jeux pythiens, régalent à l’envie une princesse et sa mère de toutes les galanteries dont ils se peuvent aviser.

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