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151. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

L’infatigable curiosité de ce chercheur explorait les points les plus divers de notre histoire nationale, sans que la folle du logis cessât de hanter son cerveau de poète ; il savait l’y faire vivre en paix avec la raison et la science. […] Son rêve fut de l’épouser, rêve de fou, comme il n’en arrive qu’aux hommes de suprême raison. […] C’est vous dire (ce qu’il eût avoué encore) que lui-même revit dans Alceste, épuisant, sous l’imperturbable cruauté de ce jeune regard, tout ce que l’amour lui gardait d’amertume, après les folles parties que le jeu savant des coquetteries de mesdemoiselles Béjard, du Parc et de Brie lui avait fait perdre en riant, et où du moins il n’avait jamais engagé son cœur. […] Cette seconde comédie contre Molière « est, dit-il toujours dans sa postface, est capable de le faire devenir fou, dès qu’elle aura vu le jour, tant pour la manière dont elle y doit être mise, que pour le sujet de la pièce. » Il fut trompé dans cette triste espérance.

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