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114. (1910) Rousseau contre Molière

Rappelez la Fortune et courez sur ses pas. […] Si avant tout il est ambitieux, il cherchera à épouser la fille d’Orgon et à accaparer toute la fortune ; mais non pas à séduire en même temps la femme d’Orgon, et il réservera cette opération secondaire pour plus tard. […] N’a-t-il pas ces lâches courtisans de la faveur, ces perfides adorateurs de la fortune, qui vous encensent dans la prospérité et vous accablent dans la disgrâce ? […] On me dira : s’il est ainsi, comment se fait-il que la postérité ait fait une si grande fortune à Molière ? […] Mais la postérité elle-même cherche dans les auteurs anciens ce à quoi elle tient le plus, c’est-à-dire ses défauts encore, et, quand elle les y trouve, elle fait à ces auteurs une grande fortune.

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